Legendary Kingdoms Tome 1
- Jérôme Ruffier
- 13 juin
- 3 min de lecture
Bien le bonsoir, gentes dames et beau damoiseaux.
Permettez-moi de vous parler en cette douce soirée de février d’une œuvre que j’ai découvert il y a quelques temps : Legendary Kingdoms, des éditions Epic ou Rien (il y a un jeu de mot, c’est ma femme qui me l’a expliqué. Vous l’aviez ?)
Vous connaissez Fabled Lands ? Hé bien la même chose avec un groupe d’aventuriers et des arcs plus scénarisés.
Sur le Tome 1, le seul que j’évoquerai ici (spoiler, je parle vite fait du deuxième), vous commencez en tant qu’esclaves. Vous avez vu le « s » à la fin d’esclaves ? Normal, vous devez choisir une équipe de quatre héros parmi une sélection de six personnages crées. Notez qu’il est possible de façonner ses propres avatars, mais je vous DECONSEILLE DE LE FAIRE ! En effet, ceux déjà proposés disposent d’un background qui vous servira dans le jeu, avec tous les avantages que cela peut constituer en termes de narration et gains de compétence. Votre objectif initial est de sortir des méandres sanglants d’une sorte d’arène de gladiateurs. Prendrez-vous le parti du pouvoir despotique en place ou rejoindrez-vous une sorte de résistance qui se fomente dans les méandres populaires des opprimés ? Là, c’est vous qui voyez, mais une fois le colisée quitté, le jeu s’ouvre à vous. Ai-je mentionné Fabled Lands ? Oui je l’ai fait, je viens de relire au-dessus… Anyway (j’aime utiliser des mots que j’ai appris la veille), si vous aimez la fameuse série des éditions Alkonost (que je salue obséquieusement au passage), vous allez adorer Legendary Kingdoms. Ici, il s’agit plus d’un jeu de rôle en solitaire qu’un Défis Fantastique, car vous serez amené à visiter, revisiter certaines lieux, tout en cochant des nombreux codes qui servent de « sauvegardes » pour situer où vous en êtes dans le livre. L’histoire s’adapte à vos choix, à vous de prendre le côté obscur de l’humanité ou d’emprunter le chemin de la lumière. Etant humaniste par essence (je ne frappe toujours pas mes gosses alors qu’ils le mériteraient), j’ai opté pour le second choix. Me voilà lancé dans une quête grandiose où je dois réunir des armées pour abattre la tyrannie en marche dans une vallée où le désert règne en maître (un Madmax version Jacquouille la Fripouille). Hé bien ce n’est pas gagné, car à mon niveau, la jeune fille à qui j’ai prêté allégeance à plus de chance de terminer servante dans une maison close à Bangkok que de monter sur le trône pour faire régner le justice. Cela dit, j’ai d’autres livres en attente où je pourrai peut-être trouver d’autres soldats pour aider la pucelle (pas très inclusif ce terme, mais je suis factuel). Je n’ai pas encore commencé la suite, mais il y a-t-il un choix radical dans d’autres volumes ? I hope (notez mon anglais, niveau 4 sur l’échelle de Gil Jugnot en interwiew).
Dans le livre, tout est visitable et s’adapte à vos choix, ce qui explique le nombre conséquent de paragraphes. Si dans le tome 1, on appréhende le système de jeu, tout laisse à penser que les règles se compliqueront par la suite, avec la gestion de sa flotte et des armées à conduire.
Tout comme son homologue d’Alkonost, je prends mon temps, explore les villes et les temples cachés, avec certains avantages selon les personnages qui sont dans mon équipe.
Le système de jeu est très simple mais pourtant addictif. Il faudra souvent lancer plusieurs dés, parfois 4, parfois 10 ou plus selon les compétences des héros. Pas pratique si on est dans le métro (m’en fous, je prends pas les transports en commun), mais hyper sympa lorsqu’on est assis chez soi, devant une table, une bière sur la droite et mes quinze dés sur la gauche (il y en avait 17, mais j’ai la flemme de récupérer les deux qui ont roulé en dessous). Chaque héros possède, évidemment, ses propres forces et faiblesses et son histoire, qui s’implante ou non dans le tome. Là, je suis à la frontière du deuxième livre, je viens d’acheter un bateau (une coquille moisie) et je réfléchis si je vais oui ou non dans le Royaume plus à l’ouest, qui me parait fortement orienté sur un thème assez médiéval. J’ai pas mal augmenté mes capacités mais mon navire ressemble plus à une barquette de pécheurs affamés qu’au Titanic (pas certain de cet exemple finalement).
Bref, Legendary Kingdoms représente ce que j’attendais en la matière, à savoir une histoire construite et savoureuse dans un univers bac à sable. Le tout dans un format A4 assez déstabilisant au début, mais de toute beauté (si si, je vous jure, sur la vie du tyran du tome 1). Chaque livre vaut une certaine somme, certes, mais c’est parce que vous en aurez pour votre argent ! Investissez dedans, le Bitcoin va se casser la gueule !!!




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